lundi 19 décembre 2011

Parce que cette équation pue

 L'autre jour, un de mes collègues devait faire valider un document par sa hiérarchie... mais il a apposé sa signature dans la case "Signature du N+2".

Son chef le lui a fait remarquer et a ajouté la boutade : "A priori, tu ne seras jamais ton propre N+2".

Bien entendu j'ai répondu à l'appel de l'équation en m'écriant : "Sauf si tu vis dans Z/Z2 !"

Puis immédiatement ensuite, j'ai ressenti un grand malaise. Non pas parce que mes collègues me dévisageaient d'un air outré, mais parce que je me sentais en plein amalgame de structure.

Je suis donc allé me réfugier aux chiottes pour poser les choses à plat, prétextant une urgence de retapissage :
- Dans Z/Z2, mon équation est : classe(N) + classe(2) = classe(N)
- Dans Z, je peux dire : N est congru à N+2 modulo 2
- En faisant référence à la division euclidienne, on assimile parfois parfois les classes de Z/Z2 à leurs représentants "reste de la divion par 2" : 0 et 1. Mais dans cet ensemble là, il est aberrant de citer l'élément 2, qui n'existe pas.

Du coup, est-ce que dans Z/Z2, il serait moins traumatisant de parler de son "N+1+1" ?
Et surtout, est-il possible de vivre dans ce monde où tu es le chef de ton chef, sans être ton propre chef ?

La gamine dit :

Merci d'avoir participé au débat... c'est pas parce qu'on est dans un ensemble fini qu'il faut compter sur les doigts !